1 lien privé
Cet article revient sur les conclusions d’une enquête ethnographique d’une soixantaine de jours conduite au sein d’un groupe de combattants de l’Armée Syrienne Libre (désormais « ASL ») à Alep et sa région (juillet 2012, janvier 2013) puis d’un groupe de Moudjahidines du Front Islamique à Hama (mai 2014, septembre 2014). Le projet est de comprendre les ressorts subjectifs qui poussent des individus, qu’ils soient civils ou d’anciens militaires, à s’engager dans une lutte armée. Ce texte vise à proposer quelques pistes d’explication sur ce qui conduit des individus à abaisser les frontières ordinaires de la morale pour accepter de tuer ou de mourir à des fins politiques. Au moyen d’une étude ethnographique (entretiens, observations), l’article restitue la façon dont les individus se figurent la légitimité de leur engagement et le processus de radicalisation qui les a conduits à une réappropriation du monde au moyen de la violence. (intéressant mais ne concerne pas les "radicalisés". Le début de l'article relève des considérations méthodologiques de l'ethnologue. On peut passer directement à la page 48)